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bohaime

Et la femme se créa, toute seule comme une grande

Et la femme se créa, toute seule comme une grande (elle remercia tout de même au passage Dieu, le big bang, et les gamètes de ses parents). Et puis elle eut la brillante idée d'écrire. Et même de publier des bouquins -- comme les trois quarts de ses congénères visiblement. Ce qui était d'autant plus absurde que seuls 2,8% de l'humanité lisaient des livres. Mais bon, c'est ainsi. Et alors que son prochain livre sortirait en novembre ("Iris en feu - le dernier amour de Van Gogh"), elle tint à réévoquer son quatrième, récemment paru, "Défaire l'amour", une odyssée amoureuse, forcément tumultueuse, qui se lit aussi bien à la plage que sous les combles surchauffés d'une chambre de bonne. Elle songea également à proposer aux personnes qui l'avaient déjà lu de caractériser en un mot cet opus, en commentaire de cette photo. Par ex : "mortel" ou "ennui" (mais pas "mortel ennui" car ça fait deux mots).

Être inutile, ne servir à rien, être un "pur bo

Être inutile, ne servir à rien, être un "pur bonus" dans l'existence... Et si c'était notre unique mission à remplir ?
Je vous le rappelle (au cas où vous l'auriez oublié) : nous sommes les hôtes de la vie -- dans sa sublime demeure qu'est le monde. Alors respectons-les... mais profitons-en ! 😎

Mon nouvel article est en ligne (lien en bio) : "Nous sommes les hôtes de la vie : l'inutilité comme rapport au monde."

📸 @jcbourcart

J'aime les êtres assis sur leurs tas de ruines, l

J'aime les êtres assis sur leurs tas de ruines, les éclopés qui boîtillent, qui se fendillent, qui s'écroulent et se relèvent à moitié, parfois pas du tout, qui se roulent à terre, supplient le soleil, se vautrent dans les couleurs et les coquelicots... J'aime les regarder, et plus encore les imaginer, les contourner de noir, me fondre dans leurs tâches jusqu'au ciel.

On vit avec, 24h sur 24, 7 jours sur 7, de notre p

On vit avec, 24h sur 24, 7 jours sur 7, de notre premier souffle à notre dernier soupir. La mort est là, avec ses warnings en formes de rides et de métastases, avec ses scandales imprévus et ses faire-parts élégants. Elle se glisse dans nos histoires, sous nos draps, dans nos assiettes et dans nos rêves. Elle nous colle à la peau, la fait frissonner, se flétrir…

C’est sympa, à vingt ans, de se croire immortels, mais si nous embrassions pleinement la conscience qu’on peut claquer à tout instant, nous nous comporterions sans doute avec bien plus d’élégance et de soin, avec les autres et nous-mêmes.

👻Comment apprivoiser la mortalité et intégrer la mort dans notre quotidien ? -- Mon nouvel article (lien en bio)

En tant que somme d’histoires dont on se convain

En tant que somme d’histoires dont on se convainc d’être les héros, la vie est une grande fiction, dont le titre pourrait être « C’est mon choix », et le sous-titre « Euh… enfin, je crois. »

Nous devons choisir, en permanence. Or choisir c’est renoncer. Il va donc falloir dégommer des tas de désirs, de « peut-être » qui nous faisaient rêver. Mais sommes-nous des petits soldats paumés dans un no man’s land de potentialités, devant tirer à bout portant sur toutes ces jolies injonctions ? « Ne t’attache à rien, explore la vie ! » « Assure tes arrières, épargne, fonde un foyer ! » ; « Embrasse ta liberté ! »… Ne serait-il pas possible de concilier les opposés et d’éviter ce carnage ?

➡️ "Pas perdus, vies gagnées" - nouvel article sur mon blog : (lien en bio)

📸 : #HarryGruyaert

"Notre vrai visage nous attend." a écrit Jacques

"Notre vrai visage nous attend." a écrit Jacques Lacarrière.

La bonne nouvelle c'est que quelque chose nous attend (en dehors de la mort). La moins bonne, c'est qu'on se trimballe avec un masque. Des centaines de masques, empilés depuis notre enfance. Strates de mensonges, de faux-semblants et de "haha, c'est cela oui, tout à fait". Ils s'acharnent à effacer l'enfant transperçant et sans calcul, pour fabriquer à la place cette fameuse "bonne figure". Qui n'existe pas. Ou seulement dans le degré le plus superficiel de l'existence, créé par l'homme au plus profond de ses peurs pour tenter de se rassurer : "Je suis Quelqu'un ! J'existe, on m'aime. Et je peux même devenir immortel, si j'y mets du mien". Ce sont les fameuses "interactions sociales" qui riment avec argent, gloire et beauté (pas avec amour). Ce sont les petites cours, avec des petits rois/reines, des petits marquis… et de grandes combines. Ce sont les dîners en ville, où chacun se renifle et exhale ses vapeurs de pouvoir et d'influence. On courtise l'éditeur, l'agent, l'investisseur. On veut plaire et TAPER dans l'oeil - peu importe de qui.

Nos masques s'effritent-ils avec le temps? Sous eux, la chair est-elle à vif? Monstrueuse? Ou bien... vive, vibrante comme la mer allée avec le soleil?

🖍️1 : Moi / 2: Unica Zürn

-- A-t-on besoin d'aide pour vivre ? De remèdes?

-- A-t-on besoin d'aide pour vivre ? De remèdes? D'outils?
O U I
Ce n'est pas facile d'être un petit être humain, engoncé dans son corps, qui tâtonne au-dessus de l'abîme (pour dire les choses joyeusement). C'est une aubaine et une tannée à la fois.
Pour ma part, j'aime l'idée de transformer cette lutte en odyssée, grâce à l'acte créatif.

-- Depuis six ans, j'offre mon accompagnement à de nombreux individus, que ce soit pour exprimer leur sensibilité ou explorer les recoins intimes de leur être.
Avec l'écriture comme outil privilégié, je vous guide à travers les défis, les hésitations et les contradictions que vous pouvez rencontrer.
Au fil des séances, je vous aide à donner un sens à vos pensées, à mettre en mots vos véritables désirs, et à leur donner une forme tangible.
Les thèmes qui me fascinent et que j'aime explorer sont ceux qui ont marqué ma vie : l'absence et la perte (non comme des fins en soi, mais comme des points de rebonds) ; l'exploration de sa part d'ombre (inspirée par l'enseignement de Jung) pour atteindre la lumière ; l'art de la chute et la métamorphose qui en découle ; et bien sûr, l'élan créatif, aboutissant à la réalisation d'un projet artistique épanouissant.

-- Pour en savoir plus et découvrir mon travail, je vous invite à visiter mon site web (lien dans ma bio).

Être femme, c'est sentir. Pressentir. Embrasser l

Être femme, c'est sentir. Pressentir. Embrasser le souffle de la vie. Être un roseau. Tenir tête en pliant face au vent. Trembler sans se déraciner. S'arracher de soi pour se tourner vers le soleil. Laisser l'entaille se transmuter en sourire. Se trainer dans la nuit, se dresser dans la boue. Foncer vers ses ténèbres et les montagnes russes. Enfanter l'eternelle enfant. Accorder le présent à ses désirs ardents. Fermer les yeux et inspirer l'émotion première, le Verbe, le chant de la Terre. Murmurer des prières dans la nuit noire. Bercer l'avenir. Faire tenir dans ses mains son empire.
Être femme, c'est offrir sa chair et ses talents à ceux qui respectent (et vénèrent) le sacré. Poser son cœur sur l'autel de la vie. Faire de la mort un coffre-fort.

Les femmes que j'admire sont rafales et fluettes. Elles sont immenses et menues, sauvages et raffinées, pleines d'angoisses et de majesté. Pétries de "non, peut-être". Les femmes que j'aime sont des clichés vacillants, des rêves vaillants. Comme elles, je suis solitaire et invisible. Inutile. Un poème sur un radeau, flottant sous un rayon bien précis du soleil.
Les fameuses, les "femmes fortes" : entières et fissurées. Elles ont la foi, l'ardeur, ne ploient pas face au pouvoir riquiqui. Elles dépassent leurs états d'âme en plongeant dans les abysses.
Elles se sondent, elle se soignent, et elles soignent les autres. Elles sont en route, pour toucher la lumière, rencontrer l'Univers. Ce qui élève, élance. La beauté frigide des apparences les laisse de marbre. Elles font chauffer l'âtre de leurs mots, de leur vision, de leurs rêves. Elles secouent le monde, l'ensauvagent, l'enchantent.
Et quand elles s'essoufflent, elles se replient dans l'antre mystérieux, sourire infini aux lèvres...

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